SUITE :
Bon, bah maintenant, faut tenter de retrouver la bête. Un champs ; c'est... grand. Je vais à l'aplomb des supports du Picavet, restés sur la ligne, je commence à explorer les betteraves. ça commence à durer et... rien (j'appelle ma chérie au secours, à deux, regarder la feuille à l'envers, c'est toujours mieux (enfin, là on a autre chose à faire...).
En attendant, j'ai l'idée d'abattre la ligne à la poulie pour localiser le point d'impact, mais d'une part, le vent varie de 15 à 20° d'angle et abattre la ligne "pose" les fixations du Picavet plus loin au sol qu'ils ne sont en l'air (Trigo, tu me manque !!!). Explo, re-explo. Décidement, un champs, c'est vraiment vaste.
Je me dis que si je déclenche l'appareil, je fais entendre sont joli clic-clac pour le localiser. Le vent reste fort, je suis un peu sourd, et de toute façon (je ne le sais pas encore mais je le suppute, tout a explosé).
Bref, entre-temps, le paysan arrive, je vais à sa rencontre poliment en respectant la marque de roulage du tracteur (un joli sujet aérophoto, je me dis). Je lui explique que j'ai perdu "quelquechose qui m'empêche de redescendre le CV". Il est sympa et très intéressé pour une démo un jour où ça marchera bien, me laisse son téléphone et repart. Ma chérie arrive. J'explique, on tente de trouver une méthode d'arpentage. Je cherche depuis une heure, il est 20h30, la lumière devient vraiment rasante et faible. 30' après, j'abandonne me disant que je reviendrais le lendemain avec une poêle à frire...
Je pars descendre le CV qui vole imperturbablement avec sa queue (une super séance d'essai !). Poulie, re poulie (super invention !). Il fait bien sombre et je vois ma Chérie revenir avec un tas informe et de la ficelle dans la main. Bon, au moins on va pouvoir autopsier le cadavre pour déterminer les causes du crash. les 3 servos touchés, l'appareil a touché par le dessus (bizarre). IL... FONCTIONNE
L'objectif n'est pas touché. La nacelle contient assez de terre (meuble) pour faire les semis de l'année prochaine.
Le porte pile est explosé (je ne pouvais pas entendre de clic-clac...). Tout est tordu mais en se déformant l'alu a encaissé et dissipé l'énergie du choc.
Cause du crash, rupture de la ligne du Picavet. Cause de la rupture : ficelle trop fine, pas de poulie, surement une partie abrasive a usé la ligne (en un seul point, pas de trace d'usure ailleurs).
Il aurait été si simple de mettre en application mon joli principe ;
une ligne de vie qui sauve l'appareil et la nacelle de la chute... Et en mode "essai", je ne l'ai pas fait... quel crétin
Gravité : matériel kap touché, du temps à repasser dessus et du matos à changer. Finalement rien de grave (c'est quand même tolérant pour une chute sur la terre, sur du "dur", c'est moins sûr...).
Côté appareil photo, je m'en sors TRES bien. Appareil reste fonctionnel (ça tombe bien, certain savent pourquoi
) mon objectif est indemne, bref, une veine de ... (ah bah non, ma chérie était là
)
Moralité : un énorme bol et quand même une sacrée bonne idée d'avoir fait mon vol d'essai dans mon coin plutôt que durant la conviviale prévue le lendemain sur le site archéo (avec les gens en dessous....).
Sur la faisabilité de faire voler une nacelle lourde : c'est possible pour moi cerf-volistiquement parlant. Côté sécurité, il faut passer dans une autre catégorie de nacelle et de cerfs-volants, aux composants plus solides.
Remède : Un mètre de corde entre l'appareil et la ligne du CV...
Re moralité : C'est pas parce qu'on a plus de 10 ans de kap au compteur qu'on ne fait pas de "bêtises" !