Le cerf-volant était derrière moi !

[alpaph]

Bonjour,

Une petite question suite à mon moment de solitude vécu hier avec mon Fled.

Je volais sur un site relativement dégagé d'obstacles mais avec un vent "rafaleux" du type peu, beaucoup, moyen ...etc, et avec une chaleur d'enfer. La longueur de fil déroulée était d'une centaine de mètres et le Fled oscillait entre des angles de 60 à 90°. Et à un moment, il a dépassé la verticale; autrement dit, il s'est retrouvé derrière moi.
Je me suis senti désarmé, ne sachant que faire. Rembobiner, laisser faire, le suivre. En remettant sous tension, j'avais peur du crash.
Finalement, j'ai fait un peu tout en même temps, sans brusqueries. Et je suis revenu à un angle que je "maîtrise" un peu mieux. Malgré tout, le Fled ne s'est pas révélé très stable pendant ce vol.
Tout s'est bien terminé. Je souhaitais savoir s'il y a une technique propre à cette situation qui m'est aussi arrivée avec mon Rokakku (la différence était que ce dernier était bien stable).

@ +

[J-C]

Coup classique d'un vent rafaleux avec des thermiques. Il n'y a pas grand chose à faire. Perso, je tiens la ligne sans en lâcher ni en reprendre, et j'attends le moment où le cerf-volant va faire demi-tour, car c'est le principal soucis. Si c'est une bulle thermique, le cerf-volant risque de tomber très rapidement... Auquel cas il faut réagir super vite et "avaler" le plus rapidement possible de la ligne pour au moins sauver le matos (et là tout dépend du cerf-volant en ce qu'il concerne le "tombé" ou le "plané"). Sinon, la rafale suivante le refait passer en position à peu près normale et c'est reparti pour un tour... Comme à la pêche...
En tout c'est une histoire qui se finit bien, et c'est tant mieux.

Pour "s'entrainer" à ce genre de jeu sans prendre de risque, il y a l'Urban Ninja qui est un monofil pilotable très planant, mais un peu petit. Sinon, je me suis déjà amusé avec le Yakamaté (très planant), le Jessica (très planant), mon Delta façon JC (plutôt planant) et mon Genki (pas très planant et très instable). LE tout étant de bien connaître son matériel.

A+
JC qui aime bien se débattre avec son cerf-volant mais sans matériel photo dessus...

[André]

Ah les thermiques... ils nous font parfois attraper des sueurs froides

Certains te parlerons sans doute mieux que moi l'intérêt des brides élastiques : tendues dans un vent normal, elles tire sur l'arrière du cerf-volant quand le vent dégringole et le font reculer.

[boissy77]

Ca m'arrive très réguliérement avec mon Delta... Parfois même il prend un angle et va piquer... Parfois il fait celui qui se barre et vol droit devant. Ca me fait flipper à chaque fois ! Je fais comme JC, à savoir rien au début mais sans le quitter des yeux. Après je compose avec le dévidoir et la manivelle ! Ca s'est toujours bien fini.

[Emmanuel]

J'ai eu exactement le même vent hier, tout près de Paris.
Je voulais faire des photos lors d'une exposition, avec la possibilité d'en faire une petite démo de "comment on fait des photos par cerf-volant".
Raté !
Avant de me planter devant tout le monde je suis allé tester le vent tout d'abord avec mon Delta 9 pieds, insuffisant pourtant je pensais qu'il y avait une bonne brise, le haut des arbres bougaient.
Second essai avec le Rokkaku de 1,9m de haut. Avec les rafales, il tirait bien (enfin pour moi, disons 5 ou 6 kilos) mais le vent avait périodiquement des coups de mou très très prononcés.
Comme il subsistait quand même des rafales, je n'ai pas voulu risquer mon Dopéro. Alors j'ai sagement (à mon avis) décliné l'idée d'une démo.

Pour ce qui est du CV qui dépasse la verticale du cerf-voliste, perso, j'essaye qu'il reste toujours un peu en tension et en mouvement. Pour cela, si le terrain le permet, je me déplace latéralement au vent, obligeant le CV à rester sous tension. Evidement, avec le matos sur la ligne, ça glace un peu le sang.

[Bernard-Noël]

Ah les thermiques... ils nous font parfois attraper des sueurs froides
Certains te parlerons sans doute mieux que moi l'intérêt des brides élastiques : tendues dans un vent normal, elles tire sur l'arrière du cerf-volant quand le vent dégringole et le font reculer.

Là je suis d'accord.
Depuis que j'ai adopté la bride arrière élastique pour vent fort sur tous mes Rok (2005), au départ destinée à parer aux surventes, je me suis rendu compte que je n'avais plus de problèmes dans les thermiques. J'ai bien noté ça sur le fil "Crash de nacelle".
Si la bride élastique pour thermiques est tout le temps tendue elle se rétracte lors de la chute de vent et fait effectivement basculer le CV vers l'arrière.

Voir la suite sur : bride élastique arrière pour vent fort
les propriétés "antithermiques" sont également analysées dans le message N° 6

Amitiés
BN

[Emmanuel]

Donc contrairement à ce que j'ai écrit dans Le Lucane, la double efficacité antithermique et anti-bourrasque est compatible dans un seul élastique. Faut juste que l'élastique ne soit pas trop ... élastique !

Cela peut très bien faire l'objet d'un petit article complétant ce qui a déjà été diffusé.

[André]

J'ai trouvé cette petite explication sur le site de Maxime Rousselle :

http://pagesperso-orange.fr/maximecv/Op ... Bride.html

[alpaph]

Il n'y a pas grand chose à faire.

Ce n'est pas que je ne veuille retenir que ça ... mais ça rassure quand même.

Perso, je tiens la ligne sans en lâcher ni en reprendre, et j'attends le moment où le cerf-volant va faire demi-tour, car c'est le principal soucis.

Ça rejoint ce que dit Yann, et c'est ce que j'ai fait, un peu au "feeling". Mais qu'est-ce que j'ai trouvé le temps long, long ...

j'essaye qu'il reste toujours un peu en tension et en mouvement.

Je me suis demandé si je n'aurai pas pu éviter ce désagrément par cette technique. Comme le signale J-C, faut que je passe à l'entrainement intensif.

En lisant Bernard-Noël et l'article qu'André nous a signalé, la bride élastique paraît le remède à ce type d'événement (en plus du remède aux rafales). Sur le Fled, pas la peine d'y penser.

Je vais voir pour mon Rokkaku. Quels types de bride et d'élastique je dois prendre pour un Rok de 2 mètres (je ne veux pas transformer mon bridage actuel) ?

A +

[jdc]

Bonsoir,

Philippe, tu ne dis pas (ou je n'ai pas vu) si tu faisais voler le Fled avec ou sans queue...
Par vent faible avec thermiques, sans queue, j'ai également déja expérimenté ce type de comportements avec le mien ...
Mais avec une fuzzy tail ou la biroute tronc-conique proposée avec le plan cela reste alors dans des limites raisonnables...

@+
jdc

[Bernard-Noël]

Réponse :
Sujet déplacé voir bride élastique arrière pour vent fort
Ses propriétés "antithermiques" y sont également analysées.
BN

[Bernard-Noël]

Même chose que le message précédent !
BN

[becotus]

Bernard-Noel a raison, il est tout ç fait possible de monter ensemble une bride avec un élastique antithermique eu un élastique anti-survente. Je ne place pas d'élastique anti-survente car il est vraiment très rare de me trouver pris dans ce cas là.

Chaque fois qu'un cerf-volant passe les 75° à coup sur il y a un vent thermique pour le porter. Tous mes cerfs-volants qui sont susceptibles d'être confrontés à cette situation sont équipés d'un bridage anti-thermique: Crico 3.6, Yakamate, Dopero, et maintenant le delta Samourai.
Lorsque le cerf-volant passe la verticale, la meilleure manoeuvre possible est de le laisser filer en se déplaçant latéralement. C' est un peu plus développé sur ma page dont Bernard-Noel a déjà donné le lien "vol dans les thermiques" : http://becot.info/tako/francais/&kitech.htm

Pour fabriquer la bride anti-thermique prendre exclusivement de l'élastique de pêche, tubulaire, Ø 4 à 6 mm, longueur 30 à 50 cm. Pour tenir l'élastique, le glisser à chaque extrémité autour d'une tige d'un diamètre très légèrement supérieur. Tous les autres élastiques et tous ceux fixés avec des noeuds cassent très rapidement.

[alpaph]

Bonjour,

Philippe, tu ne dis pas (ou je n'ai pas vu) si tu faisais voler le Fled avec ou sans queue...

Mon Fled est équipé d'un tronc conique que je mets systématiquement. Je n'ose pas imaginer le vol que j'aurai eu sans. Je n'ai pas beaucoup d'expériences avec et je me dis que "ce n'est pas son vent". Comme dit Emmanuel, faut savoir renoncer (pas évident quand on est place, avec du vent et du temps !).

Merci à Bernard-Noël et Christian pour leurs explications claires et détaillées (il y a matière à digérer ).

A +