Comme promis voici quelques photos de ma mission photo au Soudan en janvier 2016... il était temps !
Les trajets se font depuis qques années sur de belles routes mais toujours dans des paysages désertiques aux couleurs passant du blanc à l'ocre jaune. Un régal pour les yeux. Il faut 6 heures pour faire Khartoum-Kerma et un ou deux arrêts permettent de faire le plein d'essence, de se restaurer etc. Comme en 2015 c'est avec mon ami photographe JFG que je fais le trajet.
La vie sur place est bien réglée. Petit dej à 6 h 30, départ pour le terrain à 7 h, retour pour le fatour à 10 h (c'est l'occasion de passer chez le boulanger), terrain jusqu'à 14 h puis repas et après-midi consacrée aux travaux de post-fouille et de gestion du quotidien : lessive, ménage, réparation et éventuellement petite ballade. Il ne faut pas tarder à prendre sa douche car l'eau se réchauffe dans des bidons le long d'un mur et se refroidit vite ... et les autre passent éventuellement avant ! Repas du soir à 20 h et chacun rejoint sa chambre vers 21 h. Pijama, polaire, duvet et couverture de rigueur.. sans oublier la moustiquaire !
Notre laboratoire photo est cette année installé sur le lieu de la fouille dans un des magasins. La structure de la table de prise de vue et le verre sont intacts. Ouf ! Comme d'habitude, il faut fixer avec des sangles un tube horizontal sur la tête du pieds photo et accrocher un bloc de pierre pour faire contre-poids. La grosse stèle que JFG a eu beaucoup de mal à photographier pèse près de 200 kg. Notre plus grand soucis c'est la poussière de limon qui rentre partout !
Sur le terrain : cette année encore, ce sont des structures en brique crue que nous devons photographier.
Certaines zones sont dégagées d'autres très enclavées dans la palmeraie ce qui pose des problèmes avec les ombres portées des palmiers. Le travail se fait juste au lever du soleil et nous n'avons que 30 à 45 mn pour réaliser les clichés car les structures n'ont que très peu de relief. On reprends le lendemain si ce n'est pas terminé. La couverture photographique se fait lorsque la zone est fouillée et soigneusement nettoyée.
Le cerf-volant sera utilisé 4 fois pour réaliser des photographies d'ensemble du complexe religieux de Doukki Gel mais aussi de la fouille de cette année.
Pour cette dernière nous ne pouvions travailler que juste avant le coucher du soleil afin de bénéficier d'une lumière rasante suffisante. Difficile de se déplacer sans risques au milieu de la palmeraie afin de se placer au dessus des différentes zones à couvrir surtout avec un vent très faible et pas très bien orienté. Stressant, comme toujours, mais JFG a été parfait à la tenue du Rokkaku et encore une fois ce fut bouclé avant la fin de la mission.
Dans moins de deux mois départ pour une nouvelle mission archéo-photo... sans mes cerfs-volants cette fois-ci, le multirotors est entré en scène.. Une page se tourne avec beaucoup de nostalgie.
Avec l'amitié
Bernard-Noël