Delta pour le KAP, une synthèse

[mich2e]

Les discussions engagées de ci de là avec les uns ou les autres, puis les essais réalisés depuis quelques années m'ont permis de faire des petites progrès sur la réalisation des deltas efficaces pour le kap. J'ai rédigé une petite synthèse dont je vous livre ici un résumé: un résumé de synthèse ca fait pas lourd mais ca donne l'esprit. Je pense que le delta par sa relative facilité de fabrication, sa rapidité de mise en œuvre, sa puissance raisonnable et son encombrement limité, est particulièrement adapté à notre passion.

Un delta destiné au kap doit être stable, si possible un peu vertical mais pas trop. Sa réalisation repose sur quelques principes finalement assez simples, qui suivent de très près les conseils que l’on peut retrouver sur le site de Dan Leigh, expert en la matière. les anglophones pourront les lire en détail par ici http://www.deltakites.com/plan.html.

Lire l'intégralité des conseils est primordial car sur un delta Le bridage -un seul point d’attache est en général suffisant- ne permettra pas de modifier son réglage comme on peut le faire sur d’autres cerfs-volants. Seules l’armature et la voile sont donc susceptibles de modifier son comportement. L’envergure n’est pas un bon indicateur de son fonctionnement réel car elle change beaucoup selon l’angle du nez et la présence du clip. C’est bien l’ensemble de la géométrie qui a un impact sur son efficacité.

• La taille: pour un cerf volant de vent « tonique », viser une hauteur (spine) entre 90 à 130 cm et un angle de nez autour de 90°. Pour les cerfs-volants de vent plus faible une hauteur de de 125 à 180 cm et un angle plus ouvert seront privilégiés. (des deltas plus petits voleront mais auront du mal à soulever une nacelle moyenne). Encore une fois adapter la « souplesse » de l’armature à la taille.
Les principales règles de construction visibles sur le site sus mentionné sont la base :
• barre de bord d’attaque = 0,75 bord d’attaque
• la vergue est positionnée à 7/9 de la barre de bord d’attaque
• la quille fait 0,75 spine en longueur, 1/6 de l’envergure en hauteur,
• point d’accroche autour de 45% à 50 % de la longueur de la spine. On peut réduire pour les vents forts ou les plus grands deltas.

• L’armature : La priorité est de choisir les barres pour permettre la nécessaire flexibilité des bords d’attaque. Ceux ci doivent être suffisamment souples pour permettre la stabilité du cerf-volant, mais pas trop pour garder un bon rendement. Leur diamètre doit donc être fonction de la longueur. En première approche augmenter le diamètre de 1 mm pour chaque 18cm de longueur dans le bord d’attaque (en fibre de verre) La spine doit être d’un diamètre similaire aux bords d’attaque ou un peu plus raide. La vergue (spreader) doit être en revanche une, parfois 2 tailles plus épaisse pour une rigidité affirmée.

• Le vol doit être bon, même sans queue. Celle-ci peut apporter un peu de traînée ou de stabilité, lorsque le vent le nécessite.

• Un léger « clip », (réduction de la pointe d’aile) signe caractéristique de la série « R », permet un meilleur rendement sans nuire à la stabilité.

• La vergue est ajustée à la fin, en fonction des dimensions réelles du delta, selon -là encore !- le vent auquel il est destiné.

options additionnelles pour le KAP :
• la quille double: elle apporte un peu de poids mais sécurise le vol en cas de dévente : elle a alors tendance à se gonfler et faire reculer le delta.

• les barres sont fixes et maintenues serrées en place par les coutures. (= pas d’élastique ou autres accessoires exotiques qui ont surtout l’aptitude à s’user) . Eviter les capuchons ou élastiques qui gênent leur insertion/mouvement.

• le renfort sur la voile aux lignes de tension, permettant de maintenir plus fermement le delta dans le losange central ou s’exerce la pression du vent.
◦ sur les axes de tensions de la voile: entre extrémités de la vergue et queue (x2)
◦ entre le haut de la barre de bord d'attaque et le haut de la quille,
◦ sur la quille autour du point d'attache (TP).

• Des renforts là ou les points d’usure sont les plus marqués : poches du spreader, extrémités des ailes et de la spine, fourreaux des barres…

Les plus curieux pourront se référer à cette version, plus détaillée. Et me contacter pour plus d'infos.

DeltaKAP_P3.pdf
Je vais tenter aussi d'améliorer mon petit modélisateur sous Geogebra pour y mettre l'essentiel.

[Phil78]

Hello,
Quel boulot...!
C'est synthétique mais très concentré, et ça fait quand même une petite masse de données ou conseils précis à lire et à relire (ça tombe bien vu la météo actuelle au nord de la Loire) et à respecter lors de la réalisation.
Mais au final, c'est l'assurance d'un CV fiable et adapté à notre pratique KAP, tendance nacelle pas trop lourde et plutôt slack line, ce qui est un choix raisonnable pour une pratique cool.

Et dire, qu'avec tout ça, y'en a encore qui s’enquiquinent à construire et à monter des maxidopéro paysagés...