Relevés topo 3D par cerf-volant de sites archéologiques

Ici, on échange autours des "Trucs à essayer", "Essais en devenir", "voies à expérimenter", "techniques alternatives". L''utilisation du solaire et de l'éolien, du xbee ou du wifi, le CV radiocommandé, télécommandes alternatives, l'APN modifié de 50grs. Bref, les projets les plus fous...

Relevés topo 3D par cerf-volant de sites archéologiques

Messagede Alonzo BISTROT le Dim 28 Mars 2010, 20:11

Relevés topo 3D par cerf-volant de sites archéologiques (site anglais)
http://www.digital-mapping.net/KAP_Mapping/KAP_Mapping.html

je reste fasciné par la technologie et ces hommes qui la maitrise...

Bonne soirée
Dernière édition par Alonzo BISTROT le Lun 29 Mars 2010, 15:30, édité 1 fois.
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Re: Relevés topo 3D par cerf-volant de sites archéologiques

Messagede Bernard-Noël le Dim 28 Mars 2010, 22:27

Bonsoir Alonzo,
Effectivement à partir de deux photos simplement décalées la technologie réalise des choses magnifiques.
Dans ce cas de figure, pour avoir des photo interprétables en relief les archéo-topo demandent souvent un écartement important pour les prises de vues (de qques mètres à dizaines de mètres) créant un relief "exagéré" mais plus interprétable. L'écartement est d'autant plus important que le relief est faible.
D'autres méthodes sont sur le marché. Mon gendre avait même développé un logiciel qui à partir de deux photos prises sur le même point (une verticale et une oblique légèrement décalée) on recréait le relief complet ... Des logiciels d'archi font la même chose pour de la modélisation 3D de projets.
Amitiés
BN
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Re: Relevés topo 3D par cerf-volant de sites archéologiques

Messagede Billvestre le Lun 29 Mars 2010, 15:16

C'est une version simplifiée de la technologie de photogrammétrie qui est utilisée par tous les géomètres spécialisés en photo aérienne.

Pour avoir un relevé topographique de qualité il faut avoir les élements suivants :
* des cibles au sol (au moins 3) dont la position précise est connue qui permettant de calculer par triangulation la position et l'angle exact de l'appareil
* des Clichés ayant un décalage suffisant tout en se recouvrant (dépendant de l'altitude mais idéalement un recouvrement de 60%)
* un appareil avec une optique calibrée (possible avec les reflex et des optiques fixes)

ensuite vous pouvez calculer des orthophotos et un modèle numérique de terrain avec les logiciels adaptés.

On peut aussi faire des choses correctes avec photomodeler ou équivalents mais on n'aura pas de géo référencement ni de topographie précise.

Sylvestre
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Re: Relevés topo 3D par cerf-volant de sites archéologiques

Messagede Bernard-Noël le Mar 30 Mars 2010, 9:57

Pour compléter le post de Sylvestre, je dois dire que, pour faire très régulièrement des relevés topo, c'est en fait une galère ++.
Pour intégrer des photographies géoréférencées dans un SIG ou créer un plan topo à partir de photo aériennes (ballon, CV ...) il faut en effet au moins 3 si ce n'est 4 points topo visibles sur chaque photo.
Si c'est réalisable pour une mosaïque de 3 ou 4 clichés, c'est presque totalement impossible pour des dizaines de vues (imaginez un levé topo de 800 m de long sur 200 de large ...).
L'implantation des points topo et la mise au point de leur système de repérage (en cas de relief non caractéristique) est un travail très souvent sous estimé (en temps et en matériel) par les équipes archéo et on est régulièrement amené à abandonner le projet car souvent le temps est compté.

C'est dans cette optique et pour remédier au difficile repérage des points topo implantés sur le terrain lors des grand déplacements que j'ai été amené à géoréférencer la position de ma nacelle au moment de la prise de vue. Ainsi, on peut espérer arriver à caractériser les points topo visibles sur les clichés sans avoir à mettre en place ce délicat et complexe système de repérage. Cf. post avec le lien suivant. viewtopic.php?f=6&t=1006&st=0&sk=t&sd=a&start=20

Je n'oublierai pas de citer également les pb de la constance de l'altitude de la prise de vue et celui des variations d'orientation de la nacelle par les petits ou grands changements de direction du vent : tout cela complique très sérieusement le travail des topographes au moment de l'assemblage.
C'est pour corriger au moment de la prise de vue ces variations de cap et d'altitude que j'avais demandé à Olivier Humez de développer (entre autre) un altimètre et un compas magnétique intégré dans la nacelle avec mémorisation des données et retour vidéo. C'est pour moi d'une très grande utilité sur le terrain.

En ce qui concerne l'appareil photo et son objectif, j'ai régulièrement dû les confier au topographe afin qu'il puisse le tester avec un banc de test afin d'en connaître les déformations.

Mais restons lucide, les petites réalisations (2-3 photos) seront à priori bien calées .. les grandes mosaïques risquent par contre d'être un peu "bidouillées" .. pour que ça marche ...rien n'est parfait :wink: ! et pour reprendre une expression d'Alonzo, soyez rassurés, "tout merde toujours normalement" !!! :mrgreen:
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