Au début des années 90, c'était la grande époque du cerf-volant de sport et du power kite. Il y avait 3 ou 4 magazines sur le cerf-volant dans les kiosques, on vendait des cerfs-volants à tous les coins de rues en bord de mer et il y avait beaucoup de monde au bout des lignes sur les plages. Notamment beaucoup de débutants qui faisaient leurs premières armes sur des plages bien trop fréquentées...
Alors les interdictions ont commencée à pleuvoir et elles étaient en grande partie justifiées par le comportement irresponsables de pas mal de pratiquants.
Et quand les interdictions tombent, même les plus experts, les plus respectueux, les plus prudents en pâtissent.
Et par amalgame, tous les cerfs-volants, même les plus inoffensifs ont été expulsés de pas mal de plages ( mais pas seulement ).
Si vous pratiquiez un peu dans ces années-là, vous ne pouviez nier que certains dépassaient vraiment les limites et que si dans les coins où ils pratiquaient le cerf-volant n'avait pas trop la côte, il ne faut pas non plus s'en étonner.
Malgré tout ce que j'ai dit plus haut, je suis d'accord avec Olivier : le cerf-volant bénéficie d'un capital sympathie que n'aura jamais le drone par exemple.
La plupart du temps, les discussions avec les curieux sont plutôt sympathiques. Comme Alban ( et nous ne sommes pas les seuls ) je passe beaucoup de temps lors de certaines séances à expliquer ce que je fais et présenter le matériel utilisé et quelques exemples de photos que j'ai toujours dans mon sac ( et oui, le point de vue est inhabituel et c'est en grande partie ce qui fait le charme de nos images,... et non, on ne reconnaît pas les gens sur les images dès que l'appareil prend de l'altitude... ). Une des première réaction des promeneurs, c'est la surprise devant la stabilité des cerfs-volants ( l'image du cerf-volant accro qui fait tout un tas de looping avant de s'écraser sur la plage fait partie de l'inconscient collectif quand on parle de cerf-volant ).
A nous de faire preuve de pédagogie et de diplomatie afin de pouvoir pratiquer encore longtemps.
Maintenant, Alban et les autres ont sûrement raison : le jour où une règlementation sera à l'ordre du jour, il serait souhaitable qu'en face d'un législateur pour qui accrocher un appareil photo est déjà en soi un acte complètement irresponsable ( si si : c'est dingue quand même quand on y pense... ), on puisse présenter une structure la plus importante, la plus fédératrice, afin de bien lui expliquer que non, nous ne sommes pas une bande d’hurluberlus inconscients ( même si pour répondre à l'interrogation d'Alban : oui il y a un risque que tout ce que nous avons mis en l'air se retrouve par terre
).
N'oublions pas qu'une législation est faite pour éviter les problèmes et quoi de plus simple que de mettre en place une interdiction pure et simple surtout si en face il n'y a pas grand monde