Merci Emmanuel !
La mise en place de ces carnets remonte à 1994.
Francis Geus, l'archéologue avec qui je travaillais au Soudan sur l'ïle de Saï demandait à tous (archéologues.. et moi Kaper) un rapport de travail hebdomadaire pour documenter son rapport de fouilles. La rigueur du travail exigé a donc porté ses fruits, des notes au carnet de travail, il n'y avait qu'un pas à franchir.
Ces carnets sont au format 13 x 21 cm, comme sur la photo ci-dessous.
J'en suis au numéro 10
Voici la dernière mouture de mes carnets.Page de gauche : les paramètres du lieu, date, archéo en charge du site éventuellement, numéro du vol, paramètres de l'APN, et surtout description du vol sans concessions (conneries, échecs etc.), les difficultés rencontrées, qui m'aidait pour travailler...
Suivent les numéros des photos par séquence (ici pour le multirotors). Normalement au multirotors je reporte également ici les éléments de mon carnet de suivi d'accus LiPo : numéros des accus utilisés et durée de vol.
Page de droite, colonne à gauche : les paramètres du vecteur utilisé, la stabilisation du CV, les données sur le vent et son orientation, les données nacelle : type et accu, enfin l'APN utilisé.
Je réalise un croquis (colorisé désormais, j'ai abandonné l'utilisation des surligneurs de couleur) avec le lieu du travail (fouille, maison etc.), éventuellement un second dans un coin pour noter les dénivelés, les déplacements effectués sur place, l'orientation du fil du CV et les positions de la nacelle, etc.
Ces carnets m'ont souvent été utiles à distance des prises de vue. Retrouver dans quelle séquence ont été faits des photos sur tel endroit et pourquoi cette série est floue, ou à quelle altitude nous avons travaillé etc.
Colliger et noter toutes ces données c'est du boulot, mais c'est une exigence qui m'a été imposée au départ et que depuis je considère comme fondamentale pour la mise en place de cet outil de travail.
J'oubliais, quel bonheur de feuilleter ces carnets, les souvenirs remontent, on se revoit sur place, paysages de sable ou de savane arborée, les péripéties pour éviter de prendre le fil de retenue dans ces sortes d’acacias aux énormes épines, l'attente du vent sous un buisson d'épineux sur un tapis de crottes de chèvres, le thé après les prises de vues... Tant de souvenirs sont liés à l'écrit.
Laurence, ais-je répondu à tes questions ?
Amitiés
BN