Retour d'El-Deir -1Le temps passe vite, cela fait déjà un bon mois que je suis de retour en France… Après près de 7 semaines d'absence j'ai eu un peu de mal à me réadapter ici : le climat, la valeur de l'espace temps, refaire sa place dans sa famille… C'est toujours un peu ainsi, mais cette fois-ci ce fut un peu plus long et difficile. On laisse toujours un peu de soi là bas…
Cette fois-ci je n'aurai aucunes difficultés pour mon matériel avec l'enregistrement et les douanes… juste des négociations !
La première partie de cette mission "archéo-KAP" se passait donc en Égypte sur le site d'El-Deir. La mission était la même qu'en 2010, mais nous étions moins nombreux (12 maxi) et logés à Kharga dans un ancien hôtel-pension de famille mieux adapté à la vie collective que celui de 2010.
La petite taille de cette équipe très jeune et la présence de lieux de vie aménagés pour travailler permet d'obtenir une meilleure cohérence du groupe (d'une année sur l'autre la composition change un peu), sans risques de formations de "clans" et même de permettre des moments parfois assez ludiques.
Quelques images de la vie quotidienne :Il ne faut pas rêver, ce n'est pas Bysance. Comme toujours, il faut "coloniser" les lieux avant de s'y sentir à l'aise : un grand ménage (le mot est faible), au grattoir puis à l'huile de coude, pour oser se servir des salles de bains, WC, chambres ; les mots "finition" et "nettoyage" post-travaux étant visiblement inconnus des artisans. Une fois jugulées les fuites de plomberie, de gaz et les pb électriques la vie a pu se dérouler correctement.
S'il est toujours possible de travailler dans le désert bien couvert avec des températures très basses, 4° dans les chambres, un peu moins dans des couloirs sans possibilités de se chauffer c'est plus difficile de s'y faire ! On laisse les copains utiliser la salle de bain d'abord pour pré-chauffer les lieux, on bouche avec du scotch toute les fentes (!) des fenêtres et le grand vide en bas de la porte avec l'espèce de descente de lit, pour "confiner" le peu d'air chaud dans les lieux et on ré-enfile polaire et anorak en remontant duvet et couverture le plus haut possible pour dormir ! Au bout de 8 jours, l'habitude aidée d'une petite remontée de température, on se sent bien mieux.
Notre sympathique cuisinier n'avait à sa disposition qu'un recoin de couloir, un lavabo, une petite table de camping et une gazinière hors d'âge, mais il a tout de même réussit à nous régaler durant tout notre séjour... le nerf de la guerre en archéo !
Ma journée était divisée en deux : sur le terrain de 8 h à 14 h puis travail photo à l'inspectorat sur les objets archéo. Notre chef de mission avait décalé d'une heure les horaires car à 7 h du mat il fallait attendre le lever du soleil pour pouvoir travailler ! Cette fois-ci pas de lever à 6 h : le top !
Le site est à une grosse demi-heure de route et de piste de Kharga. Le paysage est toujours aussi fabuleux lorsque l'on traverse ces étendues désertiques et que l'on voit apparaître au loin la forteresse romaine en brique crue dans la lumière rose du matin.
Petit résumé photo du travail de terrain :Comme en 2010, la situation en cuvette du site d'El Deir n'a pas été très favorable aux vols en CV. J'ai donc fait aussi office, comme c'était prévu, de photographe de terrain : banque photographique de la forteresse, photo d'objets (vases, pots etc.), de murs dégagés, travail sur les fouilles au sol, à la perche ou à l'échelle…
Suite dans le message d'après