Réglages : qques lignes et images pour vous faire part de ma gestion des renforts et de la tensions de mes Roks-
Le premier pb auquel j'ai été confronté avec mes missions en terrain désertique est la nécessité d'avoir à modifier la tension de la voilure du fait des changement hygrométriques. Si ce n'est pas très sensible sur le 1 et 2 m², en revanche c'est tellement important avec le 3 et le 5,5 m² qu'il est impossible de remettre les vergues horizontales lorsque je passe de terrains archéo français à de la fouille dans le désert. La variation de taille de la voilure est de plusieurs centimètres et si je n'ai pas anticipé je perds un temps fou à tout re-régler alors que la présence du vent n'est pas toujours durable. La mise en place de poches ne permettant pas de régler ce pb, c'est un système à douille réglable que j'ai mis en service.
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Le second pb est celui de la tenue dans le temps et du vieillissement des attaches aux angles.
L'exposition aux UV, la sécheresse de l'air fragilisent énormément la toile de spi et particulièrement les extrémités sollicitées par les tenseurs de voilure.
L'utilisation des poches ayant été éliminée pour les pb évoqués ci-dessus, il fallait faire en sorte que les coins résistent aux fortes tensions lors des très nombreuses tentatives de mise en altitude avec redescentes et chocs responsables d'effets en rebond de la tension sur toute la voilure.
Certes l'échec fait partie de l'aventure scientifique.. mais qd même !
La mise en place de deux renforts de tissus de kevlar (autocollant ou non) de part et d'autre de la voilures au niveau des attaches des tenseurs à totalement fait disparaitre les déchirures du spi. Bon, c'est très difficile de coudre un sandwich Kevlar-spi (deux épaisseurs du fait de l'ourlet)-kevlar et tresse double... et j'ai par deux fois fait exploser des éléments de la Singer de mon épouse (des condensateurs dans le moteur et le variateur) sans parler des aiguilles qui s'émoussent très très vite. Il faut par contre très régulièrement vérifier les coutures car les fils résistent également mal aux cisaillements et s'usent au niveau des zones exposées et j'emporte tjs un kit de couture (fil, aiguilles, dé, pince) pour faire des points temporaires sur le terrain.
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Enfin, la surveillance de l'usure de la voilure (UV, vent, sable, rangements, vieillissement) est assez facile : il suffit de regarder le soleil à travers alors que le CV est à deux mètres... et si l'on a une multitude de petites étoiles (des trous !) c'est qu'il est temps de refaire un CV. Lors d'une redescente par chute de vent à Briare le 5,5 m² a tranquillement parachuté pour finalement toucher le sol (un dallage) un peu fermement.. et se déchirer sur la totalité de la largeur à 20 cm de la pointe supérieure. Une véritable fermeture éclair... Je partais en Égypte 4 mois plus tard...
Pour les vergues horizontales, le gif suivant permettent de comprendre le fonctionnement. Les images défilent ttes les 8 secondes.
La vergue ne doit pas comprimer les fils de kevlar dans la douille en raison des risque d'écrasement et de rupture. Les fils doivent passer dans un trou pratiqué dans la toute fin de la partie "bois".
Pour la tension de voilure sur les extrémités de la vergue verticale, c'est le retournement de la tresse et sa fixation, par un élastique découpé dans de la chambre à air de voiture, qui permettent à la fois de se jouer des modifications de taille de la toile et des démontages rapides. En effet, une fois montés, tous mes Roks sont rangés avec les vergues transversales montées à demeure ce qui permet de changer de CV rapidement.
Les roues des voitures étant à présent presque toutes "tube-less", la chambre à air devient une denrée rare. Les élastiques sont à changer tous les ans par sécurité.. de toute façon comme on les perd régulièrement sur le terrain...
Avec toutes mes amitiés
BN